Paris, 10 novembre 2025 – La cour d’appel de Paris a ordonné ce lundi la mise en liberté de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé. Cette libération, intervenant après vingt jours de détention, sera assortie d’un contrôle judiciaire strict, incluant une interdiction de contact avec certaines personnalités politiques et une interdiction de sortie du territoire national.
L’ancien chef de l’État, condamné en première instance à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, avait été placé en détention provisoire en attendant son procès en appel. Lors de son audition par visioconférence depuis la prison, Nicolas Sarkozy avait décrit son incarcération comme « éreintante », tout en rendant hommage au personnel pénitentiaire.
La décision de la cour d’appel intervient après les réquisitions du parquet général, qui avait lui-même demandé la libération sous contrôle judiciaire de l’ancien président. Me Christophe Ingrain, l’un de ses avocats, avait plaidé que « la détention constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire », soulignant les mesures de protection exceptionnelles dont bénéficiait son client en prison.
Cette libération survient dans un contexte juridique complexe, où les magistrats d’appel ont dû se baser sur des critères différents de ceux ayant justifié l’incarcération initiale. Le nouveau procès en appel de l’ancien président, concerné par plusieurs autres affaires judiciaires, devrait se tenir à partir du mois de mars 2026.
Cette décision met provisoirement fin à un épisode historique : jamais un ancien président de la République française n’avait été incarcéré aussi longtemps. L’affaire continue cependant de diviser la classe politique et l’opinion publique française.

