Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé donne le coup d’envoi d’un programme national ambitieux pour moderniser et financer les secteurs de la couture et de la cordonnerie. Objectif : créer des emplois, stimuler l’économie locale et faire du « fè lokal » un véritable étendard national.
Valoriser le Savoir-Faire Haïtien : Une Priorité Gouvernementale
C’est un pas de plus vers la souveraineté économique. Sous l’impulsion du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le gouvernement a officiellement lancé, ce jeudi 29 août à l’hôtel Montana, le Programme national de redynamisation des secteurs couture et cordonnerie (RSCCH).
Placé sous le thème évocateur « N ap koud fyète nou, n ap konsome lokal / Cousons notre fierté, consommons local », ce programme est bien plus qu’un simple plan de relance. Il s’agit d’une véritable stratégie de résistance économique visant à valoriser le talent et le savoir-faire haïtiens, tout en réduisant la dépendance aux importations. Une vision concrète qui répond directement aux préoccupations des artisans et des consommateurs, tant en Haïti que dans la diaspora, avides de produits de qualité qui portent l’âme haïtienne.
Quatre Piliers pour Bâtir l’Avenir de l’Artisanat
Le directeur général du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI), Panel Paulémont, a détaillé la feuille de route de cette initiative, structurée autour de quatre axes majeurs :
- La modernisation des équipements et des techniques pour booster la productivité et la qualité.
- Un accès facilité au financement, un frein historique pour tant de talents incapables de transformer leur passion en entreprise viable.
- La promotion de la compétitivité et de la formalisation du secteur, pour permettre aux artisans de passer de l’économie informelle à une activité structurée et pérenne.
- Un soutien renforcé aux créateurs et créatrices haïtiens, véritables ambassadeurs de notre culture à travers le monde.
Une Vision Unanime pour la Relance Économique
L’initiative a été saluée par l’ensemble des partenaires institutionnels. Pour Dikel Delvariste, directeur général de l’INFP, ce programme est un outil essentiel pour « augmenter la production nationale et réduire la dépendance au marché international ». Une nécessité criante dans un contexte où soutenir l’économie locale est un acte de résilience.
La médiatrice spéciale du travail, Dithny Joan Raton, y voit quant à elle un moyen de « redonner vie aux petits métiers tout en valorisant la tradition et l’identité nationale ». Des mots qui résonnent fortement pour tous ceux qui, de Port-au-Prince à Jacmel, et de New York à Montréal, portent haut les couleurs et les créations haïtiennes.
Me Axène Joseph, directeur de cabinet du Premier ministre, a livré un message fort au nom du chef du gouvernement : le programme RSCCH est « un acte de résistance et de fierté nationale ». Il a insisté sur la vision du Premier ministre Fils-Aimé : « Le moment est venu de donner à la production nationale une place stratégique dans le développement d’Haïti ».
Au-Delà de la Couture : Un Projet de Société
Ce programme dépasse largement le cadre artisanal. En mobilisant l’ensemble de la chaîne de valeur – des designers aux fabricants d’accessoires, en passant par les mécaniciens – le gouvernement en fait un véritable moteur de transformation économique.
Il s’inscrit dans la droite ligne de la vision du Conseil Présidentiel de Transition et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé : bâtir une Haïti nouvelle, plus forte économiquement, plus fière de sa culture et plus autonome. En achetant une paire de souliers fabriquée au Cap-Haïtien ou une robe conçue à Kenscoff, chaque Haïtien ne fait pas qu’acquérir un produit de qualité ; il participe activement à la reconstruction économique de son pays et contribue à forger la fierté nationale.
Et si la relance économique passait par nos mains ? Le gouvernement, sous la direction du Premier ministre Fils-Aimé, en est convaincu. En misant sur l’intelligence, la créativité et le savoir-faire local, ce programme offre une lueur d’espoir tangible. Il ne tient maintenant qu’aux artisans de se saisir de ces outils, et à chaque Haïtien, ici et ailleurs, de porter sa fierté en l’achetant local.