Port-au-Prince, 3 février 2025 – La capitale haïtienne a connu une journée presque à l’arrêt ce lundi, alors que la peur des gangs armés a contraint écoles, commerces et transports en commun à réduire considérablement leurs activités.

Des rues inhabituellement vides, une circulation fluide et un climat de tension généralisé ont marqué le quotidien des Port-au-Princiens, dans un contexte où la menace des groupes criminels pèse plus que jamais sur la sécurité publique.

Un climat de terreur alimenté par des menaces persistantes

La situation actuelle découle de menaces explicites émises par des gangs armés contre plusieurs zones stratégiques de la capitale. Dès le samedi 1er février, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Patrick Pélissier, a alerté sur des plans d’attaques visant notamment Kenscoff et le Champ de Mars.

« Face à l’urgence de la situation, j’instruis la Police nationale d’Haïti (PNH) de mobiliser toutes ses unités et de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à ces actes d’insécurité, afin de protéger la population et garantir la sécurité des biens et des vies humaines », a déclaré le ministre dans une note officielle.

Une réponse sécuritaire sous haute tension

En réaction, le directeur général a.i. de la PNH, Rameau Normil, a ordonné la mise en état d’alerte maximale de toutes les unités de police à travers le pays.

Dans la soirée du dimanche 2 février, une réunion stratégique de haut niveau s’est tenue à la Direction générale de la PNH à Clercine, visant à renforcer la coordination et la réactivité des forces de l’ordre.

Les mesures annoncées comprennent :
Déploiement de renforts sur plusieurs axes routiers jugés sensibles.
Surveillance accrue des zones à risque, notamment les quartiers sous menace directe.
– Instructions formelles aux directeurs centraux, commandants d’unités spécialisées et chefs de commissariats pour empêcher toute tentative de déstabilisation.

Un climat d’incertitude pour les jours à venir

Malgré ces dispositifs, la crainte d’attaques imminentes continue de paralyser la population. Les écoles restent fermées, les commerces prudents et les habitants en alerte, alors que les autorités peinent encore à rétablir un climat de confiance.

Cette nouvelle démonstration de force des gangs pose une question cruciale : le gouvernement et les forces de l’ordre pourront-ils réellement contenir cette insécurité galopante ? Pour l’heure, l’avenir immédiat de la capitale reste suspendu à la capacité des autorités à reprendre le contrôle de la situation.

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