La nouvelle Coupe du monde des clubs de la FIFA a débuté samedi à Miami avec un stade quasi plein pour voir Lionel Messi et l’Inter Miami affronter Al Ahly d’Égypte. Un succès d’affluence qui rassure les organisateurs avant la Coupe du monde 2026, même si le spectacle sur le terrain n’était pas au rendez-vous.
Le Hard Rock Stadium de Miami ressemblait à une véritable forteresse samedi 14 juin, jour d’ouverture de la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs de football. Avec 60 927 spectateurs venus assister au match nul (0-0) entre l’Inter Miami de Lionel Messi et le club égyptien d’Al Ahly, l’événement a dépassé les attentes des organisateurs.
Une affluence sauvée par la braderie des billets
Pour les observateurs habitués aux grands événements sportifs en Floride, ce succès d’affluence n’était pourtant pas gagné d’avance. La FIFA avait initialement fixé des prix dépassant les 300 euros pour certaines places, provoquant une réaction mitigée du public local.
Face à des tribunes qui risquaient d’être clairsemées, les dirigeants ont pris une décision drastique : baisser les prix de plus de 80% dans les derniers jours. Une stratégie qui rappelle les défis que rencontrent souvent les organisateurs d’événements sportifs dans la Caraïbe et en Amérique latine, où l’équilibre entre rentabilité et accessibilité reste délicat.
Messi, l’attraction qui fait vibrer la diaspora
La présence de Lionel Messi dans l’équipe locale a indéniablement joué un rôle majeur dans ce succès. Pour la importante communauté latino-américaine de Miami, dont de nombreux Haïtiens, voir « La Pulga » évoluer à domicile représente un événement rare et précieux.
Cette dynamique n’est pas sans rappeler l’engouement qu’avait suscité la venue de grandes stars du football lors de matchs amicaux en Haïti, comme les rencontres mémorables au Stade Sylvio Cator qui rassemblaient des foules immenses malgré les difficultés économiques.
Une répétition générale avant 2026
Cette Coupe du monde des clubs, élargie à 32 équipes, sert officiellement de test grandeur nature avant la Coupe du monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Les enjeux sécuritaires et logistiques sont donc scrutés de près.
Le dispositif de sécurité, décrit comme impressionnant par les observateurs présents, témoigne de l’importance accordée à cet événement. Une préoccupation que comprennent bien les Haïtiens, habitués aux défis sécuritaires lors de grands rassemblements sportifs dans leur pays.
Des critiques persistantes malgré le succès
Malgré l’affluence satisfaisante, la compétition reste controversée. Les joueurs et entraîneurs dénoncent un calendrier déjà surchargé, tandis que certains puristes questionnent l’utilité d’une énième compétition internationale.
Ces débats font écho aux discussions qu’on retrouve souvent dans le football haïtien, où la multiplication des tournois et compétitions pose parfois question face aux moyens limités disponibles.
Un spectacle en demi-teinte sur le terrain
Si les tribunes étaient pleines, le spectacle sportif lui-même n’a pas été à la hauteur des attentes. Le match nul 0-0 entre Miami et Al Ahly n’a pas offert les émotions espérées, rappelant que l’affluence ne garantit pas toujours la qualité du jeu.
Une leçon que connaissent bien les amateurs de football dans la Caraïbe, où des matchs très attendus peuvent parfois décevoir sportivement, malgré l’enthousiasme du public.
Pour le président de la FIFA Gianni Infantino, ce premier test est globalement réussi. Reste à voir si cette nouvelle compétition saura convaincre sur la durée. Une chose est sûre : là où Messi pose ses crampons, les foules suivent, de Buenos Aires à Miami, en passant par tous les coins de la diaspora latino-américaine et caribéenne qui rêve encore de magie footballistique.