Washington, le 3 février 2025 – Le président américain Donald Trump a annoncé son intention de suspendre toute aide future à l’Afrique du Sud en réaction à l’adoption, le 23 janvier dernier, de la loi sur l’expropriation foncière. Cette réforme, portée par le gouvernement du président sud-africain Cyril Ramaphosa, vise à corriger les inégalités foncières héritées de l’apartheid en permettant l’expropriation de terres, avec ou sans compensation, dans certains cas spécifiques.
Une décision qui fait polémique
L’annonce de Donald Trump a déclenché une vague de réactions à l’international. L’administration américaine justifie cette possible suspension d’aide par des préoccupations concernant la protection des droits de propriété et le sort des agriculteurs blancs sud-africains. Selon le président américain, la confiscation de terres sans compensation pourrait entraîner une instabilité économique et porter atteinte aux investissements étrangers en Afrique du Sud.
« Nous ne soutiendrons pas une politique qui bafoue les droits de propriété et qui risque de nuire à certaines communautés », a déclaré Trump lors d’une conférence de presse.
L’Afrique du Sud défend sa réforme
De son côté, Cyril Ramaphosa a rejeté les accusations du président américain, qualifiant sa position de « mal fondée » et dénuée de compréhension du contexte sud-africain. Le chef d’État a insisté sur le fait que la réforme foncière était un levier essentiel pour rétablir la justice sociale et promouvoir un développement plus équitable.
« Cette loi ne vise en aucun cas une spoliation arbitraire des terres, mais une redistribution équitable qui respecte le cadre légal et constitutionnel du pays », a souligné Ramaphosa.
Une crise diplomatique en perspective ?
Si la menace de Trump se concrétise, cela pourrait fragiliser les relations entre Washington et Pretoria. Les États-Unis comptent parmi les principaux partenaires économiques de l’Afrique du Sud, et une suspension de l’aide américaine pourrait avoir un impact sur certains programmes de développement, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Pour l’instant, l’Afrique du Sud semble déterminée à maintenir sa réforme foncière malgré les critiques venues de Washington. De son côté, l’administration Trump pourrait faire pression sur d’autres pays pour qu’ils adoptent une position similaire, ce qui compliquerait davantage la mise en œuvre de cette réforme controversée.
Reste à voir si la diplomatie parviendra à apaiser les tensions ou si cette affaire marquera un tournant dans les relations entre les deux nations.