Les États-Unis resserrent l’étau autour des figures politiques haïtiennes accusées de déstabiliser la démocratie. L’ancien sénateur Antonio Cheramy et l’ex-député Arnel Bélizaire sont désormais sanctionnés par le Département d’État américain.

Ce lundi 22 septembre 2025 marque un tournant dans la stratégie américaine vis-à-vis d’Haïti. Le sous-secrétaire d’État Christopher Landau a officiellement annoncé que Washington sanctionne deux figures controversées de la politique haïtienne : Antonio Cheramy, plus connu sous le nom de Don Kato, et Arnel Bélizaire.

Cette annonce, faite lors de l’ouverture d’une réunion tripartite réunissant le Kenya, Haïti et les États-Unis sur la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), témoigne de la fermeté croissante de l’administration américaine face à ce qu’elle considère comme des entraves au processus démocratique haïtien.

Des sanctions qui visent les « déstabilisateurs »

Selon les autorités américaines, ces sanctions frappent les deux hommes politiques pour leur « rôle déstabilisateur dans le processus démocratique en Haïti ». Si les détails précis de leurs actions répréhensibles n’ont pas été détaillés publiquement, ces mesures s’inscrivent dans la continuité de la politique américaine visant à isoler les acteurs jugés nuisibles à la stabilité d’Haïti.

Pour la diaspora haïtienne, particulièrement celle établie aux États-Unis, ces sanctions rappellent l’engagement de Washington à soutenir les efforts de reconstruction démocratique du pays. Nombreux sont ceux qui, depuis Miami, New York ou Boston, suivent avec attention ces développements qui pourraient influencer l’avenir politique de leur pays natal.

Un message clair à Port-au-Prince

Cette décision intervient à un moment crucial où Haïti traverse une crise multidimensionnelle sans précédent. Entre l’insécurité grandissante, la crise économique et l’instabilité politique, les autorités américaines semblent vouloir envoyer un signal fort : les comportements jugés anti-démocratiques ne resteront pas impunis.

Ces sanctions, qui peuvent inclure le gel d’avoirs et l’interdiction de voyager aux États-Unis, constituent un outil diplomatique puissant dans l’arsenal américain. Elles visent à isoler les acteurs considérés comme des obstacles à la pacification et à la démocratisation d’Haïti.

Cette nouvelle donne politique interpelle : Washington est-il en train de redéfinir sa stratégie d’intervention en Haïti ? Les prochaines semaines nous diront si d’autres figures politiques haïtiennes rejoindront cette liste noire américaine.

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