Bogota, dimanche 26 janvier 2024 – La Colombie exige des garanties pour un traitement humain des migrants. Le président colombien, Gustavo Petro, a déclaré ce dimanche qu’il s’opposera à l’arrivée sur le sol colombien des avions transportant des migrants expulsés par les États-Unis si ces derniers ne sont pas traités avec dignité.
Une position ferme face aux expulsions
« Les Colombiens ne doivent pas être traités comme des criminels. J’interdis l’atterrissage de tout avion transportant nos citoyens si un protocole garantissant leur respect et leur dignité n’est pas mis en place », a affirmé Petro dans un message publié sur la plateforme X (anciennement Twitter).
Bien que le président n’ait pas encore précisé les mesures qu’il entend mettre en œuvre, cette déclaration s’inscrit dans un contexte de critiques grandissantes envers les pratiques migratoires américaines, souvent accusées d’humilier les personnes expulsées.
Un précédent marquant au Brésil
La déclaration de Petro intervient peu après une controverse similaire au Brésil, où des citoyens brésiliens expulsés par les États-Unis auraient été menottés pendant leur rapatriement. Le ministre brésilien de la Justice, Ricardo Lewandowski, a fermement condamné ces pratiques, qualifiées de dégradantes. Lors d’une escale technique à Manaus, la police fédérale brésilienne a exigé la levée immédiate des menottes, marquant une intervention significative contre ces méthodes.
Un appel pour des migrations plus humaines
Les critiques formulées par la Colombie et le Brésil mettent en lumière un appel croissant en Amérique latine pour un traitement plus respectueux des migrants. « Ces hommes et ces femmes ont contribué à l’économie de leur pays d’accueil, ils méritent un retour dans la dignité », a souligné un conseiller proche de Petro.
Cette prise de position pourrait inspirer d’autres nations de la région à remettre en question les pratiques migratoires américaines et à exiger des standards plus humains pour leurs ressortissants.
Une question régionale urgente
Alors que les expulsions se multiplient, la gestion des migrations devient un enjeu majeur pour le continent. La Colombie, tout comme d’autres pays touchés par ces politiques, semble décidée à défendre les droits fondamentaux de ses citoyens. Pour Petro, cette crise est une opportunité de redéfinir les relations entre l’Amérique latine et les États-Unis, en exigeant un dialogue basé sur le respect mutuel et la dignité humaine.