Alors que la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MSS) peine à se déployer efficacement, une nouvelle proposition vient de surgir : l’Ouganda se dit prêt à intervenir pour restaurer l’ordre dans le pays. Le général Muhoozi Kainerugaba, chef des Forces de Défense ougandaises (UPDF) et conseiller spécial du président Yoweri Museveni, a déclaré attendre une invitation officielle pour engager ses troupes sur le terrain.

Un appel à l’action depuis l’Ouganda

Dans un message diffusé sur X (anciennement Twitter) ce week-end, le général Kainerugaba a affirmé que l’armée ougandaise pouvait intervenir sans délai pour neutraliser les gangs qui terrorisent Haïti.

« Nos frères et sœurs en Haïti nous ont contactés. L’armée ougandaise est prête à agir. Il ne manque qu’une invitation formelle de l’ONU ou des États-Unis, et nous serons sur place », a-t-il annoncé.

Le haut gradé, connu pour ses prises de position musclées, a même promis de rétablir l’ordre en un mois. Il a adressé un message direct à Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », le chef du redouté gang G9, le sommant de se rendre dans les 24 heures sous peine de sanctions sévères.

Une mission internationale en difficulté

Depuis la demande officielle d’intervention formulée par l’ancien Premier ministre Ariel Henry en octobre 2022, le déploiement de la MSS sous commandement kenyan a connu de nombreux retards. Ce n’est qu’en juin 2024 que les premières troupes ont été déployées, et sept mois plus tard, le contingent annoncé de 2 500 hommes n’est toujours pas atteint. Les gangs continuent de semer le chaos, rendant la situation de plus en plus préoccupante.

Face à ces difficultés, la proposition ougandaise pourrait représenter un renfort opportun, voire une alternative pour accélérer le retour à la stabilité. Toutefois, ni l’ONU ni les États-Unis n’ont, pour l’instant, donné suite à l’offre du général Kainerugaba.

Une offre qui divise

Si certains voient en cette proposition une opportunité à saisir, d’autres s’interrogent sur la stratégie militaire de l’Ouganda et les méthodes que ses soldats pourraient employer en Haïti. L’avenir dira si cette déclaration d’intention se transforme en une véritable intervention, ou si elle restera un simple effet d’annonce.

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