Le Conseil Présidentiel de Transition mise sur l’union sacrée entre entrepreneurs, institutions et partenaires internationaux pour briser le cercle vicieux de l’insécurité. Une stratégie qui pourrait enfin ouvrir la voie à la reconstruction économique du pays.

Le jeudi 31 juillet 2025 restera peut-être comme un tournant dans la lutte contre l’insécurité en Haïti. En clôturant le Forum d’engagement du secteur privé dans la réduction de la violence communautaire, le Conseiller-Président Laurent Saint-Cyr a envoyé un signal fort : la bataille pour la paix ne se gagnera qu’avec l’engagement de tous, notamment du monde des affaires.

Une mobilisation inédite du secteur privé

Pour la première fois depuis longtemps, les chambres de commerce haïtiennes ont répondu présent massivement à un appel gouvernemental sur la sécurité. Cette mobilisation rappelle l’esprit de solidarité qui avait animé la communauté d’affaires haïtienne après le séisme de 2010, quand entrepreneurs locaux et diaspora s’étaient unis pour la reconstruction.

« La violence est l’ennemi numéro un de notre économie », a rappelé Laurent Saint-Cyr dans son discours. Une réalité que connaissent bien les commerçants de Port-au-Prince, contraints de fermer boutique dès 15h, ou les entrepreneurs de la diaspora qui hésitent à investir dans leur pays natal par peur des gangs.

Sécurité et économie : un cercle à inverser

Le message du Conseiller-Président est clair : sans sécurité, pas de reprise économique durable. Cette approche fait écho aux préoccupations des Haïtiens de l’étranger, notamment ceux de Miami, Montréal ou Paris, qui voient dans l’insécurité le principal frein à leur retour ou à leurs investissements au pays.

Le forum a également réuni les institutions étatiques et les partenaires internationaux, créant une dynamique collaborative rare dans le paysage politique haïtien actuel. Une démarche qui tranche avec les divisions habituelles et pourrait inspirer d’autres secteurs.

Les grands chantiers en ligne de mire

Laurent Saint-Cyr a profité de l’occasion pour réaffirmer l’engagement du Conseil Présidentiel de Transition sur trois priorités : la sécurité, les élections et le développement. Un triptyque ambitieux qui nécessitera effectivement cette union sacrée entre secteur privé, gouvernement et communauté internationale.

Cette initiative marque-t-elle le début d’une nouvelle ère de collaboration en Haïti ? Les prochaines semaines nous le diront. Mais une chose est sûre : sans l’engagement du secteur privé, aucune stratégie de pacification ne pourra réussir durablement. Et vous, que pensez-vous de cette approche ? La paix en Haïti passe-t-elle nécessairement par l’économie ?

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