L’Association des Industries d’Haïti (ADIH) a de nouveau tiré la sonnette d’alarme sur la crise sécuritaire qui paralyse le pays, en particulier la capitale et le département de l’Artibonite. Dans un communiqué publié ce lundi 31 mars 2025, l’ADIH dénonce la montée en puissance des gangs armés qui, jour après jour, étendent leur emprise sur des zones stratégiques, mettant à rude épreuve l’autorité de l’État et plongeant la population dans un climat de terreur.

Une dérive incontrôlée vers l’anarchie

Pétion-Ville, le 31 mars 2025 – Les quartiers de Christ-Roi, Avenue N, Carrefour-Feuilles, Delmas 19, Delmas 30 et Pacot figurent parmi les zones les plus touchées par l’avancée des groupes criminels. L’impuissance des autorités à enrayer cette spirale de violence suscite une profonde inquiétude tant au sein de la population que des acteurs économiques.

Le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) a dû se réfugier ailleurs en raison de l’insécurité croissante, un symbole fort de l’incapacité de l’État à garantir la protection de ses institutions. Cette fuite précipite une crise de confiance vis-à-vis des investisseurs et des partenaires internationaux, compromettant davantage l’économie nationale déjà fragilisée.

Des mesures urgentes et efficaces réclamées

L’ADIH appelle les dirigeants haïtiens à prendre des décisions fortes pour neutraliser les gangs et restaurer l’ordre public. L’association insiste sur l’urgence d’une stratégie sécuritaire efficace, soutenue par des réformes institutionnelles et l’organisation des élections afin de ramener la stabilité dans le pays.

Tout en rejetant les initiatives superficielles qui visent à masquer la réalité, l’ADIH exhorte les autorités à privilégier des solutions durables. Selon l’organisation, Haïti a besoin d’une « relance de la sécurité » immédiate, car les impacts de cette crise touchent tous les secteurs : écoles fermées, hôpitaux paralysés et institutions religieuses sous pression.

Une crise multidimensionnelle à résoudre

La situation actuelle ne se limite pas à un simple affrontement contre les gangs, mais révèle une crise profonde où la pauvreté et le manque de perspectives nourrissent l’insécurité. L’ADIH appelle ainsi à une approche globale, intégrant à la fois des mesures répressives et des programmes de lutte contre la misère.

Le gouvernement haïtien est placé face à ses responsabilités : il doit agir avec fermeté et détermination pour éviter un effondrement total de l’État. « L’histoire jugera. Les citoyens n’attendent plus des promesses, mais des actes ! », avertit l’ADIH dans son appel solennel.

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