Treize footballeuses haïtiennes s’apprêtent à écrire une nouvelle page de l’histoire sportive féminine. Ce vendredi 13 septembre marque le coup d’envoi de la Ligue féminine de football professionnel en France, une compétition inédite qui réunit 24 clubs et offre à nos talents une vitrine exceptionnelle pour briller aux couleurs d’Haïti.

Le football féminin français entame une nouvelle ère avec le lancement de la Ligue féminine de football professionnel (LFFP), et les supporters haïtiens ont de bonnes raisons de se réjouir. Treize Grenadières, réparties dans huit clubs différents, s’apprêtent à défendre les couleurs nationales dans cette compétition qui promet de révolutionner le paysage du football féminin hexagonal.

Une compétition révolutionnaire qui change la donne

Fini l’Arkema Première Ligue traditionnelle ! La nouvelle LFFP rassemble pour la première fois les 12 équipes de première division et les 12 formations de seconde division dans un même tournoi. Cette révolution structurelle vise à « favoriser l’émulation entre les deux divisions et l’émergence de nouvelles joueuses », selon les autorités françaises.

Pour nos Grenadières évoluant en deuxième division, c’est une opportunité en or de se mesurer aux meilleures équipes françaises et de franchir un palier dans leur carrière. Une chance historique de prouver que le talent haïtien n’a rien à envier aux plus grandes nations du football féminin.

Le défi géographique : 5 groupes, 13 Grenadières à suivre

L’organisation géographique de la compétition place nos footballeuses aux quatre coins de la France. Dans le groupe B, les yeux seront rivés sur Amandine Pierre-Louis et Déborah Bien-Aimé de l’AS Saint-Étienne, qui entament leur parcours face à l’OGC Nice ce vendredi.

Le groupe C s’annonce particulièrement palpitant avec un véritable derby haïtien en perspective. Kethna Louis (Montpellier HSC) affrontera Tabita Joseph et Maudeline Moryl de l’Olympique de Marseille, tandis que Darlina Joseph (FC Toulouse) croisera le fer avec Rodez.

Lens mise sur le trio magique haïtien

Le Racing Club de Lens fait confiance à ses trois Grenadières : Sherly Jeudy, Dayana Pierre-Louis et Jennyfer Limage. Ce trio représente l’une des plus importantes concentrations de talent haïtien dans un même club français. Leur première mission ? Défaire le FC Fleury de Lourdjina Étienne dans un duel 100% haïtien qui promet des étincelles.

Nord contre Ouest : le duel Lille-Le Mans

Dans le groupe D, l’affrontement à distance entre Joséphine Vanuxeem (LOSC Lille) et Anyssa Ibrahim (Le Mans) illustre parfaitement la dispersion géographique de nos talents. Deux joueuses, deux styles, une même détermination : porter haut les couleurs d’Haïti.

Guingamp et Nantes : l’Ouest en effervescence

Le groupe E offre également son lot d’émotions avec Bethina Petit-Frère à l’EA Guingamp face à l’US St-Malo, et Roseline Éloissaint qui tentera de faire briller le FC Nantes contre Le Havre AC.

Un calendrier qui monte en intensité

La LFFP ne plaisante pas avec l’intensité. Après la phase de groupes, les quarts de finale sont programmés pour le 4 février 2026, les demi-finales le 14 février (quel cadeau de Saint-Valentin pour les amoureuses du ballon rond !), et la grande finale le 14 mars 2026.

Au total, 41 rencontres rythmeront cette première édition historique, avec la particularité que les trois clubs français engagés en Ligue des champions (OL, PSG et Paris FC) entrent directement en quarts de finale.

L’opportunité d’une génération

Pour la diaspora haïtienne en France et les supporters restés au pays, cette compétition représente bien plus qu’un simple tournoi. C’est la chance de voir nos Grenadières se mesurer aux meilleures européennes, d’acquérir une expérience précieuse et peut-être même de décrocher des transferts vers les clubs les plus prestigieux.

Chaque match sera l’occasion pour ces ambassadrices du football haïtien de prouver que l’île de la Caraïbe produit des talents capables de rivaliser avec les meilleures au monde. De Lens à Saint-Étienne, de Montpellier à Nantes, treize rêves haïtiens vont s’épanouir sur les pelouses françaises.

Ce vendredi 13 septembre ne portera décidément pas malheur à nos Grenadières ! Avec treize joueuses réparties dans huit clubs différents, Haïti dispose d’une représentation exceptionnelle dans cette nouvelle compétition française. Au-delà des résultats sportifs, c’est toute une génération de footballeuses haïtiennes qui va gagner en visibilité et en expérience. Pour les familles de la diaspora comme pour les supporters de Port-au-Prince, l’heure est venue de vibrer aux couleurs rouge et bleu à travers l’Hexagone.

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