Port-au-Prince, 29 janvier 2025 – Le mouvement féministe Inisyativ pou Devlope Ayiti (IDA) monte au créneau pour dénoncer l’exclusion des femmes dans les récentes nominations officielles, une situation qu’elle qualifie de violation des droits constitutionnels et de recul démocratique. Dans une lettre publiée ce mercredi, l’organisation interpelle les autorités sur le non-respect du quota de 30 % de représentativité féminine dans les instances de gouvernance.

Un manquement aux obligations légales

Si l’IDA salue les efforts des autorités, notamment ceux de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans la lutte contre l’insécurité, elle déplore toutefois que les récentes nominations de délégués départementaux et vice-délégués d’arrondissements n’aient pas tenu compte du principe de parité inscrit dans la Constitution haïtienne.

L’organisation rappelle que l’article 17.1 de la Constitution impose un minimum de 30 % de représentativité fémininedans l’administration publique. Ignorer cette disposition revient à bafouer les engagements légaux et à perpétuer l’exclusion des femmes des sphères de décision.

« L’absence des femmes dans les instances de gouvernance freine le développement du pays. Nous ne pouvons accepter une telle injustice », affirme l’IDA.

Un appel à l’action pour une gouvernance plus inclusive

Face à cette situation, l’IDA exhorte les autorités à corriger cette inégalité en intégrant davantage de femmes dans les postes de direction. Elle plaide également pour la mise en place d’un dialogue national, afin de garantir une réforme constitutionnelle plus équitable et respectueuse des principes démocratiques.

Au-delà d’une simple question légale, l’IDA insiste sur le fait que l’égalité des genres est un levier essentiel pour la stabilité politique et le progrès d’Haïti. Elle réaffirme son engagement en faveur d’une gouvernance inclusive et invite les décideurs à prendre des mesures concrètes pour garantir la pleine participation des femmes à la vie publique

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