Delmas, 25 février 2025 – Face à la montée de l’insécurité dans la commune de Delmas, notamment après l’attaque meurtrière des gangs à Delmas 30, l’institution Saint-Louis de Gonzague a annoncé la suspension de ses cours jusqu’au 10 mars 2025. Cette décision, prise par mesure de sécurité, reflète l’inquiétude croissante des responsables scolaires face à la détérioration du climat sécuritaire dans la capitale haïtienne.
Une décision prise dans l’urgence
Dans un communiqué officiel, la direction de Saint-Louis de Gonzague informe ses élèves, enseignants, parents ainsi que son personnel administratif et de service que toutes les activités pédagogiques et parascolaires seront suspendues à partir du mercredi 26 février. La réouverture de l’établissement est prévue pour le lundi 10 mars 2025, si les conditions sécuritaires le permettent.
« La poursuite des examens se fera à la reprise », précise la note, indiquant que l’établissement tentera de minimiser l’impact de cette fermeture forcée sur le calendrier académique.
L’éducation, nouvelle victime de la violence des gangs
Cette suspension des cours intervient alors que plusieurs autres établissements scolaires de la région sont contraints de fermer leurs portes en raison de la recrudescence des violences armées. L’insécurité, qui ne cesse de paralyser tous les secteurs de la vie nationale, affecte désormais directement l’accès à l’éducation, privant de nombreux enfants de leur droit fondamental à l’apprentissage.
Les parents, de plus en plus inquiets, appellent les autorités à agir rapidement pour rétablir l’ordre et protéger les établissements scolaires. « Nos enfants ne peuvent plus aller à l’école en toute sécurité. Il faut que l’État prenne ses responsabilités », s’indigne une mère de famille, forcée de garder son fils à la maison par crainte de nouveaux affrontements.
Alors que Delmas devient un épicentre de la violence armée, les habitants espèrent un renforcement urgent des mesures sécuritaires afin de permettre la reprise normale des activités scolaires et professionnelles.