Depuis son luxueux golf écossais, Donald Trump a lancé un ultimatum de « 10 ou 12 jours » à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit ukrainien. Une escalade rhétorique qui témoigne de l’impatience grandissante du président américain face à une guerre qui s’enlise et coûte cher à l’économie mondiale, affectant jusqu’aux prix des denrées alimentaires en Haïti.

La diplomatie à l’américaine version Trump reprend du service. Lundi, depuis les greens impeccables de son complexe de golf de Turnberry en Écosse, le président américain a choisi de hausser le ton face à Vladimir Poutine. Fini les nuances diplomatiques : Trump donne « 10 ou 12 jours » au maître du Kremlin pour arrêter la guerre en Ukraine, sous peine de sanctions encore plus sévères.

Un ultimatum qui raccourcit les délais

Cette nouvelle échéance marque un durcissement notable de la position américaine. Le 14 juillet dernier, Trump avait accordé 50 jours à son homologue russe. Aujourd’hui, l’impatience se lit dans ce délai drastiquement réduit. « Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès », a déclaré le républicain, exprimant sa « déception » face à l’attitude russe.

Cette escalade verbale n’est pas anodine. Elle survient alors que le conflit ukrainien continue d’impacter l’économie mondiale, provoquant une hausse des prix alimentaires et énergétiques qui se répercute jusque dans les marchés haïtiens, où le coût de la vie devient de plus en plus insupportable pour les familles.

La menace des sanctions « secondaires »

Trump ne s’arrête pas aux mots. Il brandit désormais la menace de sanctions « secondaires », visant les pays qui continuent d’acheter des produits russes, notamment les hydrocarbures. L’objectif ? Assécher complètement les revenus de Moscou pour l’obliger à négocier.

Cette stratégie pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie mondiale, y compris sur les pays caribéens comme Haïti, déjà fragilisés par la crise économique et dépendants des fluctuations des prix internationaux.

Gaza : Trump reconnaît « une vraie famine »

Parallèlement à ses déclarations sur l’Ukraine, Trump a également abordé la situation à Gaza, reconnaissant pour la première fois l’ampleur de la catastrophe humanitaire. « C’est une réelle famine », a-t-il admis après avoir vu des images d’enfants palestiniens à la télévision.

Le président américain a promis l’ouverture de « centres de distribution alimentaire » où « les gens pourront entrer librement – sans limites. Nous n’aurons pas de clôtures ». Une déclaration qui contraste avec sa politique restrictive en matière d’immigration, notamment envers les Haïtiens fuyant la violence des gangs.

Une conférence de presse… très personnelle

La rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est transformée en spectacle typiquement trumpien. Pendant plus d’une heure, le président américain a mélangé diplomatie et promotion personnelle, vantant la rénovation de son golf, critiquant les éoliennes qu’il qualifie de « monstruosités », et s’étendant sur l’immigration.

Un Keir Starmer largement silencieux a assisté à ce numéro, intervenant ponctuellement pour défendre la politique énergétique britannique mêlant renouvelables et sources conventionnelles.

Les négociations commerciales en arrière-plan

Malgré les compliments prodigués au dirigeant britannique, Trump reste inflexible sur les questions commerciales. Si Londres bénéficie déjà d’un traitement de faveur avec des droits de douane généralement limités à 10%, les négociations sur l’acier et l’aluminium butent encore sur les exigences américaines.

L’Union européenne, elle, s’est « résignée » à un taux de 15% après la visite d’Ursula von der Leyen à Turnberry, illustrant la nouvelle donne commerciale imposée par l’administration Trump.

Cette escalade diplomatique de Trump illustre sa volonté de résoudre rapidement les crises internationales, mais à quel prix ? Pour les Haïtiens, ces tensions géopolitiques rappellent combien les petits États subissent les conséquences des grands conflits mondiaux, que ce soit par la hausse des prix ou l’instabilité économique. La question demeure : cette diplomatie de l’ultimatum peut-elle vraiment apporter la paix ?

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