Après plus d’un an de conflit meurtrier dans la bande de Gaza, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu. Cet accord, annoncé mercredi 15 janvier, a été négocié sous l’égide de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis. Il prévoit une trêve en trois phases, la première devant débuter dimanche 19 janvier pour une durée de 42 jours.
Première phase : libérations et aide humanitaire
Dans un geste mutuel, le Hamas s’est engagé à libérer 33 otages israéliens, comprenant des civils, des femmes, des enfants et des soldats blessés, tandis qu’Israël relâchera près de 1 000 détenus palestiniens, principalement des femmes, des mineurs et des prisonniers incarcérés après les violences d’octobre 2023.
Parallèlement, un corridor humanitaire sera ouvert pour acheminer des ressources vitales dans la bande de Gaza. Chaque jour, 600 camions d’aide, dont 50 transportant du carburant, seront autorisés à franchir les frontières. Une attention particulière sera accordée au nord de l’enclave, gravement touché par les hostilités.
Mécanisme de suivi international
Pour assurer la mise en œuvre de l’accord, un mécanisme de suivi supervisé par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis sera installé au Caire. Cette équipe conjointe sera chargée de surveiller le respect des termes du cessez-le-feu et de résoudre d’éventuels différends.
Deuxième phase : vers une cessation totale des hostilités
La seconde phase des négociations, prévue pour débuter au 16ᵉ jour de la trêve, se concentrera sur une cessation définitive des combats. Les objectifs incluent la libération des otages restants, un retrait progressif des forces israéliennes et la création de conditions propices à une paix durable.
Cependant, Israël maintiendra une zone tampon de 800 mètres à l’intérieur de Gaza durant la première phase, une mesure critiquée par le Hamas mais considérée par Tel-Aviv comme essentielle à sa sécurité.
Troisième phase : reconstruction et avenir incertain
La dernière étape de l’accord mettra l’accent sur la reconstruction de Gaza. Des fonds internationaux devraient être mobilisés pour réparer les infrastructures et venir en aide à la population. La gestion politique du territoire reste toutefois une question non résolue, Israël refusant tout retour du Hamas ou même de l’Autorité palestinienne au pouvoir dans l’enclave.
Un équilibre précaire
Cet accord marque une avancée significative mais fragile. Si le cessez-le-feu répond à des besoins humanitaires urgents, les désaccords politiques persistants entre Israël et le Hamas pourraient remettre en question sa durabilité. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si cet accord peut véritablement ouvrir la voie à une paix plus stable.