L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a récemment signé un décret visant à mettre fin à la citoyenneté par droit du sol, une pratique ancrée dans la Constitution américaine via le 14e amendement. Selon cet amendement, toute personne née sur le sol américain est automatiquement citoyenne, indépendamment du statut migratoire de ses parents.

Ce décret, signé le 20 janvier 2025, suscite déjà de vives réactions et d’importantes controverses dans les milieux juridiques et politiques. Selon des experts, cette décision est susceptible d’être bloquée par les tribunaux, car elle remet en question une disposition constitutionnelle fondamentale.

Une décision controversée

Donald Trump a toujours été un fervent critique de la citoyenneté par droit du sol, qu’il considère comme une « faille » permettant un afflux incontrôlé d’immigrants. Dans un discours annonçant la signature du décret, il a affirmé vouloir « protéger les intérêts de l’Amérique » en limitant l’accès à la citoyenneté aux enfants dont au moins un parent est citoyen ou résident légal des États-Unis.

Cependant, de nombreux spécialistes estiment que ce décret est juridiquement fragile. Selon les propos rapportés par le Washington Post, toute tentative de modifier ou de restreindre la portée du 14e amendement nécessiterait une révision constitutionnelle ou une décision de la Cour suprême, un processus long et complexe.

Défis juridiques en perspective

L’annonce de ce décret a immédiatement suscité des critiques de la part des défenseurs des droits de l’homme et des avocats spécialisés en droit constitutionnel. Ils soulignent que la citoyenneté par droit du sol est une garantie fondamentale de la Constitution américaine et que tout effort pour la restreindre sans passer par un amendement constitutionnel est voué à l’échec.

« Le décret est incompatible avec le texte clair du 14e amendement », a déclaré un expert en droit constitutionnel interrogé par le Washington Post. « La Cour suprême a déjà confirmé à plusieurs reprises que la citoyenneté par naissance est un droit constitutionnel inaliénable. »

Un impact politique et social

Cette mesure, perçue comme un coup de force de Donald Trump pour plaire à une partie de sa base électorale, pourrait avoir des répercussions majeures sur les débats autour de l’immigration aux États-Unis. Elle renforce également la polarisation entre les partisans d’un durcissement des lois migratoires et ceux qui défendent un système plus inclusif.

Pour l’heure, les groupes de défense des droits civiques ont annoncé leur intention de contester immédiatement ce décret devant les tribunaux, ajoutant ainsi un nouvel épisode au long feuilleton juridique entourant les politiques migratoires de Donald Trump.

Avec Washington Post

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