Le président élu des États-Unis, Donald Trump, prépare une cérémonie d’investiture hors des sentiers battus, prévue le 20 janvier 2025. Avec une liste d’invités triés sur le volet, l’événement semble conçu pour afficher clairement ses alliances idéologiques et affirmer une vision politique populiste et conservatrice dès le début de son mandat.
Des invités sélectionnés pour leur proximité idéologique
Contrairement aux traditions protocolaires américaines, Trump a choisi d’inviter plusieurs dirigeants étrangers partageant ses idées politiques. Parmi eux figurent des figures influentes telles que le président salvadorien Nayib Bukele, le président argentin Javier Milei, et le président équatorien Daniel Noboa.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, deux figures européennes de la droite populiste, sont également conviés. Cette décision reflète la volonté de Trump de mettre en avant un réseau international de leaders partageant sa vision.
Le président chinois Xi Jinping, bien que rarement présent à ce type d’événements, figure aussi parmi les invités, suscitant des interrogations sur un éventuel rapprochement stratégique entre les deux grandes puissances.
Absences notables et réactions
À l’inverse, des leaders de gauche comme la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez ne figurent pas sur la liste. Cette exclusion souligne le positionnement politique de Trump et son rejet de ses adversaires idéologiques.
Sheinbaum a minimisé l’importance de cette exclusion, déclarant que l’ambassadeur mexicain assistera à la cérémonie. Du côté brésilien, l’ancien président Jair Bolsonaro a demandé une autorisation spéciale pour voyager aux États-Unis et participer à l’événement, malgré ses déboires judiciaires dans son pays.
Un symbole d’alliances conservatrices
La liste des invités dessine les contours d’une coalition internationale conservatrice et populiste. En conviant des leaders controversés mais influents, Trump semble vouloir poser les bases d’une diplomatie alignée sur ses convictions, axée sur le nationalisme et la souveraineté.
La cérémonie, qui se déroulera sur les marches du Capitole, réunira également des anciens présidents américains tels que Bill Clinton, George W. Bush, et Barack Obama, ainsi que le président sortant Joe Biden. Toutefois, certains membres de la famille Obama, dont Michelle Obama, ont annoncé leur absence.
Un mandat sous le signe de la polarisation
Avec cette investiture, Donald Trump envoie un message clair : son mandat sera marqué par une volonté de consolidation des alliances idéologiques à l’échelle internationale et par une ligne politique assumée. Ce choix risque de polariser davantage le climat politique, tant aux États-Unis qu’à l’étranger.