Une Journée mondiale de la liberté de la presse marquée par des défis

Le 3 mai 2025, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a réaffirmé son soutien à un journalisme indépendant lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, mais l’insécurité et les violences contre les journalistes ternissent ce tableau. Un contraste qui interpelle les Haïtiens, d’ici et de la diaspora.

Des promesses de transparence face à une réalité violente

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai 2025, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a pris la parole pour défendre un « journalisme indépendant et transparent ». Dans une note de la Primature, il s’est engagé à faciliter l’accès des médias aux documents publics et à protéger les journalistes, affirmant qu’aucune atteinte à la liberté d’expression n’a été commise sous son gouvernement. « Une presse libre est un pilier de la démocratie », a-t-il insisté, saluant la mémoire des journalistes tombés dans l’exercice de leur métier. À Miami ou à Montréal, où la diaspora suit ces déclarations, beaucoup espèrent que ces promesses se traduiront en actes concrets.

Une liberté de la presse menacée par l’insécurité

Mais sur le terrain, la réalité est bien différente. Haïti a chuté de 18 places dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2025 de Reporters Sans Frontières (RSF), passant de la 93e à la 111e position sur 180 pays, avec un score de 51,06. Cette dégringolade s’explique par l’insécurité galopante, notamment à Port-au-Prince, où les gangs contrôlent 90 % de la ville. En décembre 2024, une attaque contre l’Hôpital général a coûté la vie à deux journalistes et un policier, tandis que sept autres membres de la presse ont été blessés, certains grièvement, lors de la tentative de réouverture du centre hospitalier. À Jacmel ou au Cap-Haïtien, où la violence des gangs se propage, les journalistes travaillent dans la peur constante.

Un hommage aux héros de l’information

Alix Didier Fils-Aimé a tenu à rendre hommage aux journalistes qui « bravent les dangers pour que la vérité ne soit jamais bafouée ». Il a réitéré l’engagement de son gouvernement à éradiquer l’insécurité, en tant que chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), pour permettre aux journalistes d’exercer leur métier sans crainte. Mais alors que la situation sécuritaire se dégrade, avec plus de 1 600 morts au premier trimestre 2025 selon le BINUH, ces promesses peinent à convaincre. À Port-de-Paix ou à Paris, où la diaspora suit ces drames, les Haïtiens se demandent quand ils verront des résultats tangibles.

Un appel à protéger la presse haïtienne

Les paroles du Premier ministre, bien qu’encourageantes, contrastent avec la réalité d’une presse en danger. Alors que les Haïtiens, de Gonaïves à New York, comptent sur les journalistes pour faire entendre leur voix, il est urgent de garantir leur sécurité et leur liberté. Comment pouvons-nous, citoyens et diaspora, soutenir nos médias dans ce combat pour la vérité ? Votre engagement peut tout changer !

Partager.

Les commentaires sont fermés.

Exit mobile version