Delmas, le 4 mars 2025 – Dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire croissante, le Conseil de sécurité des Nations unies se prépare à examiner les recommandations stratégiques du Secrétaire général António Guterres sur l’avenir du soutien de l’ONU à Haïti. Cette réunion, prévue en mars, intervient alors que le mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) doit expirer en juillet et que la mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) peine à obtenir les financements nécessaires pour son déploiement effectif.

Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, Haïti est plongé dans une instabilité sans précédent. La capitale, en grande partie contrôlée par des gangs armés, connaît une recrudescence des violences, exacerbant la crise politique et humanitaire. En 2024, plus de 5 600 personnes ont été tuées et 2 200 blessées, tandis que les enlèvements contre rançon se sont multipliés. Les conséquences sont particulièrement alarmantes pour les enfants, victimes d’une augmentation drastique des violences sexuelles et du recrutement forcé par les groupes criminels.

Face à cette situation, António Guterres a proposé une double approche : la création d’un Bureau de soutien des Nations unies pour apporter une assistance logistique à la MSS et le renforcement du BINUH pour accompagner les autorités haïtiennes dans la lutte contre l’insécurité. Cependant, la transformation de la MSS en mission de maintien de la paix se heurte à l’opposition de certains membres du Conseil, notamment la Chine et la Russie, qui restent sceptiques quant à l’efficacité d’une telle initiative.

Alors que le débat s’annonce délicat, Haïti demeure en proie à une violence persistante et à une incertitude grandissante. Les discussions au sein du Conseil de sécurité seront déterminantes pour l’avenir du soutien international au pays.

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