Les structures politiques « Les Engagés pour le Développemen »t (EDE) et l’Accord du 21 décembre ont transmis une nouvelle lettre à M. Kenny Anthony, Président du Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM, le 17 janvier 2025. Ce document réaffirme leur engagement en faveur de solutions pour résoudre la crise actuelle en Haïti, tout en proposant trois scénarios de redressement.
Trois propositions pour une transition politique
Dans cette correspondance, EDE et l’Accord du 21 décembre mettent en avant trois approches visant à réorganiser le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) :
- Un CPT de neuf membres, excluant trois personnalités impliquées dans des accusations de corruption, et validé par les secteurs qu’ils représentent.
- Un CPT réduit à trois membres, sélectionnés par consensus entre les parties prenantes.
- Un CPT composé de trois représentants, issus de la Cour de Cassation, de la société civile et du secteur politique.
Les auteurs de la lettre demandent à la CARICOM de reprendre rapidement les discussions et encouragent une ouverture du processus aux forces démocratiques pacifiques et respectueuses des droits humains et des lois nationales.
Des absences remarquées
Contrairement à leur précédente correspondance, cette nouvelle lettre ne mentionne pas Viv Ansanm, un collectif controversé précédemment cité, ni ne porte la signature du collectif du 30 janvier. Ces absences interviennent après une polémique liée à l’inclusion de groupes accusés de collusion avec des gangs dans un document officiel.
Réactions dans l’opinion publique
Les réactions à cette nouvelle initiative restent variées. Certains observateurs saluent une tentative de recentrer le débat sur des solutions constructives. D’autres, cependant, appellent à une vigilance accrue pour éviter tout risque de compromission des principes républicains.
Le président du CPT, Leslie Voltaire, avait auparavant exprimé sa désapprobation à l’égard de la mention de Viv Ansanmdans le document initial, qualifiant cet acte de « menace pour les valeurs républicaines ».
Vers une reprise des discussions
Cette initiative pourrait relancer les efforts de médiation menés par la CARICOM, dans un contexte où la situation politique et sécuritaire en Haïti reste fragile. L’efficacité des propositions avancées dépendra en grande partie de la capacité des acteurs à parvenir à un consensus inclusif et respectueux des lois.