Washington, 22 février 2025 – La représentante démocrate de Floride, Sheila Cherfilus-McCormick, a vivement dénoncé la décision de l’administration Trump de mettre fin au Statut de Protection Temporaire (TPS) accordé à plus de 500 000 Haïtiens résidant aux États-Unis. Dans un communiqué, elle a exhorté le gouvernement à reconsidérer cette décision, soulignant ses répercussions humanitaires et économiques.
Une décision controversée de l’administration Trump
Jeudi, la nouvelle Secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé officiellement que l’extension du TPS pour les Haïtiens serait annulée à compter du 3 août 2025. Cette décision annule une prolongation de 18 mois accordée sous l’administration Biden-Harris.
Une porte-parole du Département de la Sécurité intérieure (DHS) a justifié ce choix en affirmant que l’administration précédente avait abusé du programme TPS en permettant aux migrants de rester plus longtemps que nécessaire.
« Le président Trump et la secrétaire Noem rétablissent le TPS à son statut initial : temporaire », a-t-elle déclaré.
Une menace pour l’économie et la sécurité nationale
Dans sa déclaration, Cherfilus-McCormick a alerté sur l’impact de cette décision sur les travailleurs haïtiens et l’économie américaine :
« La suppression brutale de près d’un demi-million de travailleurs aura un impact immense et irréparable sur les entreprises à travers le pays. Les bénéficiaires du TPS travaillent légalement, paient leurs impôts et soutiennent des secteurs clés comme les aéroports, les hôpitaux, les écoles et les petites entreprises. Cette mesure mettra en péril notre sécurité nationale et nuira à l’économie de nombreuses communautés. J’exhorte l’administration à revenir sur cette décision. »
Une opposition bipartisane croissante
L’administration Trump a également annoncé la suppression du TPS pour 500 000 Vénézuéliens, suscitant un tollé parmi les élus, y compris des républicains de Floride comme Carlos Gimenez, Mario Diaz-Balart et Maria Elvira Salazar, ainsi que des démocrates comme Debbie Wasserman Schultz.
Ces responsables politiques estiment que l’expulsion des Vénézuéliens et des Haïtiens serait contre-productive, notamment en renforçant la crise humanitaire et en affaiblissant des secteurs clés de l’économie américaine.
Alors que le débat sur l’avenir du TPS continue, cette décision pourrait devenir un enjeu majeur des élections présidentielles américaines de 2026, avec des conséquences directes sur les communautés immigrantes aux États-Unis.