Après leur qualification historique, les U17 haïtiens préparent minutieusement leur participation à la Coupe du monde au Qatar. Entre tournée nationale, stage en Jamaïque et perfectionnement en Espagne, rien n’est laissé au hasard pour que nos jeunes talents brillent sur la scène mondiale.
C’est un rêve qui devient réalité pour toute une génération de jeunes footballeurs haïtiens. Nos petits Grenadiers, cette équipe des moins de 17 ans qui a fait vibrer tout le pays lors des éliminatoires, se préparent à défendre les couleurs rouge et bleu sur la plus grande scène du football juvénile mondial.
Depuis le 15 juillet, ces jeunes prodiges multiplient les entraînements sur le sol national, enchaînant les matchs amicaux et les séances de perfectionnement. Mais ce n’est que le début d’une préparation d’envergure qui va les mener aux quatre coins du monde.
Une préparation digne des plus grandes équipes
Le programme est ambitieux et témoigne de la détermination de la Fédération haïtienne de football à donner tous les moyens à ces jeunes talents. Dès le 31 août, direction Kingston, Jamaïque, où les protégés d’Eddy César établiront leur quartier général jusqu’au 14 septembre.
L’académie de Mount Pleasant, réputée pour ses infrastructures de haut niveau, accueillera nos jeunes. Un cadre idéal pour affûter les automatismes et tester différentes stratégies contre des adversaires de qualité. Car oui, plusieurs test-matchs sont au programme dans l’île de Bob Marley.
Mais le clou de cette préparation se déroulera en Espagne, du 15 septembre au 31 octobre. Six semaines complètes dans le berceau du football moderne pour peaufiner les derniers détails avant l’envol vers le Qatar. Un luxe que peu d’équipes haïtiennes ont eu la chance de s’offrir par le passé.
« Nous avons du talent à en revendre »
Face à l’Angleterre, le Venezuela et l’Égypte dans le groupe E, nos petits Grenadiers ne partent pas en victimes expiatoires. Eddy César, le sélectionneur national, affiche une confiance communicative : « Au même titre que ces trois pays, nous avons du talent à en revendre. »
Cette assurance n’est pas de l’arrogance. Elle se base sur les performances éclatantes lors des éliminatoires de la Concacaf, où Haïti a littéralement survolé la compétition. Saint-Vincent & Grenadines balayé 5-0, Antigua & Barbuda dominé 3-0, et le Guatemala maîtrisé 2-0 : le message était clair.
Certes, comme le reconnaît lucidement le coach, « il nous manque certainement des infrastructures sportives pour nous préparer dans de meilleures conditions physiques et mentales. » Mais c’est justement tout l’enjeu de cette préparation au long cours : combler ce déficit par l’expérience et l’exposition au haut niveau.
Un calendrier de feu pour nos espoirs
Les dates sont déjà gravées dans le marbre. Le 4 novembre, première bataille face à l’Égypte. Trois jours plus tard, le 7 novembre, confrontation sud-américaine contre le Venezuela. Et le bouquet final le 10 novembre face à l’Angleterre, cette nation qui a inventé le football moderne.
Trois matchs pour se qualifier, trois occasions de montrer que le football haïtien n’a rien à envier aux grandes nations. Trois rendez-vous avec l’histoire pour une génération qui rêve de marquer les esprits.
L’espoir d’une nation tout entière
Cette qualification historique pour la Coupe du monde U17 dépasse largement le cadre sportif. Elle symbolise la capacité de la jeunesse haïtienne à exceller malgré les difficultés, à rivaliser avec les meilleurs malgré les moyens limités.
Du 5 au 27 novembre prochain, tous les regards haïtiens convergeront vers le Qatar. Car ces petits Grenadiers portent bien plus que leurs propres rêves : ils portent l’espoir de tout un peuple qui croit encore aux miracles du ballon rond.
Nos U17 ont déjà fait l’impossible en se qualifiant. Maintenant, ils partent conquérir le monde avec dans leurs bagages tout l’amour d’une nation. Rendez-vous en novembre au Qatar pour voir si nos petits Grenadiers peuvent transformer l’essai et écrire une nouvelle page dorée du football haïtien. Qui sait ? Peut-être que dans quelques années, on parlera de cette génération comme celle qui a tout changé.