Le 1er janvier 2024 marque non seulement le 221e anniversaire de l’indépendance d’Haïti, mais aussi une nouvelle étape dans la quête de justice pour les Haïtiens. Leslie Voltaire, Coordonnateur du Conseil de la Transition Présidentielle (CPT), a réitéré un appel fort pour la restitution de la « dette de l’Indépendance », imposée par la France en 1825. Un fardeau financier lourd, payé par Haïti pendant plus d’un siècle, et qui a eu des conséquences dévastatrices sur le développement économique du pays.

En 1825, le roi Charles X de France imposait à Haïti, qui venait tout juste d’obtenir sa liberté après une révolution sanglante contre l’esclavage, le versement d’une indemnité exorbitante pour reconnaître son indépendance. Cette décision, considérée aujourd’hui comme une injustice flagrante, n’a cessé d’entraver les capacités économiques du pays et d’alourdir ses dettes.

Dans son discours, Voltaire a souligné l’importance de cette demande de réparation, non seulement en tant que revendication économique, mais également comme un impératif moral. Il rappelle que cette « dette » a été payée à travers des sacrifices financiers colossaux, privant Haïti des ressources nécessaires à son développement. « Si nous n’avions pas eu à payer cette dette pendant plus de 100 ans, Haïti ne serait pas dans cette situation aujourd’hui », a déclaré Voltaire.

Au-delà de la restitution de l’argent, cette demande s’inscrit dans un contexte plus large de réparations pour les torts infligés par l’esclavage, qui demeure un crime contre l’humanité. Voltaire a appelé la communauté internationale à se joindre à Haïti dans cette lutte pour la justice. Il a également salué les efforts des organisations et personnalités qui, depuis plusieurs années, dénoncent cette injustice historique.

La réclamation de Voltaire fait écho à un sentiment grandissant au sein de la population haïtienne, qui considère que ces réparations sont nécessaires pour permettre au pays de surmonter les défis actuels, notamment l’instabilité politique et les catastrophes naturelles qui frappent régulièrement Haïti. La « Dette de l’Indépendance » est un symbole d’une inégalité historique qu’Haïti cherche à corriger pour pouvoir, enfin, tourner la page de ce fardeau.

En conclusion, Leslie Voltaire a rappelé que la restitution de cette rançon est essentielle pour redonner à Haïti la dignité et les moyens de se reconstruire, tant économiquement que socialement. Cette demande est désormais plus qu’une simple revendication historique, c’est un appel urgent à la réparation des injustices du passé pour bâtir un avenir plus juste et prospère.

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