Cité du Vatican, 10 février 2025 – Le pape François vient de franchir une nouvelle étape dans sa politique d’ouverture et de modernisation de l’Église catholique. Ce samedi, le Vatican a annoncé la nomination de sœur Raffaella Petrini à la tête du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, faisant d’elle la première femme à occuper ce poste stratégique. Elle succédera au cardinal espagnol Fernando Vérgez Alzaga à partir du 1ᵉʳ mars, marquant ainsi un tournant historique pour l’institution.

Une religieuse aux compétences reconnues

Âgée de 56 ans, sœur Raffaella Petrini est une religieuse franciscaine connue pour son expertise en gestion ecclésiastique. Diplômée en sciences politiques de l’Université libre internationale Guido Carli et docteure en sciences sociales de l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, elle occupait depuis 2022 le poste de secrétaire générale du gouvernorat.

En tant que gouverneure, elle deviendra la plus haute autorité civile du Vatican, responsable de la gestion administrative, des infrastructures et des services du plus petit État du monde. Elle remplacera le cardinal Vérgez Alzaga, qui quitte ses fonctions à l’occasion de son 80ᵉ anniversaire, le 1ᵉʳ mars.

Une décision qui s’inscrit dans les réformes du pape François

Cette nomination s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par le pape François pour promouvoir une plus grande inclusion des femmes dans les sphères de gouvernance de l’Église catholique. En janvier dernier, il avait déjà nommé Simona Brambilla préfète du Dicastère pour la vie consacrée, une autre première historique.

Lors d’une audience récente, le souverain pontife avait dénoncé la mentalité « cléricale et sexiste » de la Curie, affirmant que les religieuses « sont en avance et savent le faire mieux que les hommes ». En confiant à sœur Petrini un rôle de premier plan, il réaffirme sa volonté de briser les barrières et d’accorder plus de responsabilités aux femmes au sein du Vatican.

Une étape symbolique pour l’Église

La nomination de sœur Raffaella Petrini est perçue comme un signal fort en faveur de l’égalité des sexes au sein de l’Église catholique. Elle intervient dans un contexte où les débats sur la place des femmes dans les instances dirigeantes de l’Église restent vifs.

Cette décision ouvre la voie à d’autres évolutions potentielles, notamment la possibilité pour les femmes d’accéder à des postes de décision plus élevés, voire à des rôles liturgiques actuellement réservés aux hommes.

Une religieuse engagée et compétente

Sœur Raffaella Petrini est saluée pour son professionnalisme, sa rigueur et son dévouement. Depuis son arrivée au gouvernorat en 2022, elle a contribué à moderniser les processus administratifs et à améliorer la gestion des ressources du Vatican. Sa nomination est perçue comme une reconnaissance de ses compétences et de son leadership.

Dans un communiqué, le Vatican a souligné que cette décision reflète « la confiance du Saint-Père envers les femmes pour assumer des rôles de responsabilité au service de l’Église et de la communauté internationale ».

Une nouvelle ère pour le Vatican

Avec cette nomination, le Vatican envoie un message fort au monde entier : celui d’une Église en mouvement, prête à évoluer pour mieux répondre aux défis du XXIᵉ siècle. Sœur Raffaella Petrini incarne cette vision d’une Église plus inclusive, plus moderne et plus proche des réalités contemporaines.

Cette décision historique marque un tournant dans l’histoire de l’Église catholique et pourrait inspirer d’autres réformes en faveur de l’égalité des sexes et de la participation accrue des femmes à la gouvernance de l’institution.

Partager.
Laisser une réponse

Exit mobile version