La nouvelle députée libérale inspire la diaspora et porte les espoirs d’Haïti sur la scène canadienne

Tatiana Auguste, d’origine haïtienne, a été élue députée de Terrebonne sous la bannière libérale lors des élections fédérales du 28 avril 2025, une victoire qui résonne comme un symbole d’espoir pour les Haïtiens. Son parcours et ses engagements redonnent fierté à une communauté en quête de renouveau.

Une victoire qui fait vibrer la diaspora

Tatiana Auguste a remporté la circonscription de Terrebonne, au Québec, avec 23 296 voix contre 23 261 pour la bloquiste sortante Nathalie Sinclair-Desgagné, selon Élections Canada. Cet écart de 35 voix, inférieur à 0,1 %, déclenchera un recomptage automatique, mais les Haïtiens de Montréal-Nord célèbrent déjà. « Tatiana représente notre résilience », confie un jeune sur X, reflétant l’enthousiasme de la communauté.

Aux côtés de Marjorie Michel, élue à Papineau, Tatiana porte à 169 le nombre de sièges libéraux au Parlement, juste en deçà de la majorité. Pour les Haïtiens, de Port-au-Prince à New York, cette double victoire est une lueur d’espoir dans un Haïti où 85 % de la capitale est contrôlée par les gangs et où Carrefour suffoque sous une grève imposée par le chef de gang Krisla.

Un parcours marqué par l’engagement

Née à Port-au-Prince, Tatiana Auguste est arrivée au Canada en 2008, comme elle le partage sur son site officiel tatianaauguste.liberal.ca. Élevée à Montréal, elle a fréquenté des écoles locales avant d’obtenir un baccalauréat international et un diplôme en économie de l’Université Concordia. Étudiante, elle a participé à des projets des Nations Unies, développant ses talents en négociation et planification stratégique. À Jacmel, où les jeunes manquent de modèles, son parcours évoque celui de Melchie Dumornay, la footballeuse haïtienne qui brille à Lyon.

Tatiana s’est illustrée comme vice-présidente du conseil d’administration de Télévision Communautaire de Frontenac (TCF), contribuant à sauver ce média trentenaire. Elle a aussi été vice-présidente du Conseil jeunesse de Montréal-Nord, plaidant pour une meilleure représentation des jeunes. Professionnellement, elle a travaillé comme consultante en commerce électronique à la Fédération des chambres de commerce du Québec et comme attachée politique d’Emmanuel Dubourg, ex-député de Bourassa.

Une vision pour Terrebonne et au-delà

Tatiana se décrit comme une « femme noire, d’origine haïtienne, passionnée par la justice sociale, le journalisme et les politiques publiques » tatianaauguste.liberal.ca. Sa campagne s’est centrée sur l’inclusion et l’opportunité pour tous, avec des propositions comme le Canada Strong Pass, offrant un accès gratuit aux musées et à VIA Rail pour les moins de 18 ans, et des rabais pour les 18-24 ans. Elle soutient aussi un fonds de 5 milliards pour les infrastructures commerciales et des incitatifs pour embaucher des diplômés.

À Miami, où les Haïtiens luttent pour le Temporary Protected Status (TPS), ses idées résonnent. « Elle peut pousser pour des politiques migratoires plus justes », espère une militante. À Port-au-Prince, où le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est critiqué pour son inaction et ses dépenses d’un milliard de gourdes, Tatiana pourrait influencer le soutien international, à l’image du plaidoyer du gouverneur Ronald Gabriel au G-24.

Un rôle clé dans un contexte tendu

Tatiana Auguste entre au Parlement alors que le Canada fait face aux tarifs de Donald Trump, qui a exempté Haïti de taxes sur le textile mais menace les relations commerciales globales. À Terrebonne, elle devra naviguer un Parlement minoritaire, où les libéraux auront besoin d’appuis pour gouverner. À Cap-Haïtien, où les Haïtiens espèrent une aide internationale, certains craignent que les priorités canadiennes n’éclipsent les besoins d’Haïti, malgré le récent don de 50 millions de dollars de la Banque Mondiale pour l’agriculture.

À Paris, où la diaspora milite pour plus de soutien, Tatiana est vue comme une alliée potentielle pour renforcer la mission multinationale kenyane, essentielle pour la sécurité haïtienne. Son rôle pourrait aussi peser sur des dossiers comme le renouvellement de la loi HOPE/HELP, qui protège l’industrie textile haïtienne.

Une inspiration pour Haïti

Tatiana Auguste, avec Marjorie Michel, montre que les Haïtiens peuvent briller sur la scène mondiale. Dans un Haïti où les gangs paralysent des villes comme Carrefour et où le CPT peine à gouverner, son succès est un rappel de notre potentiel. À Gonaïves, où les jeunes rêvent d’un avenir meilleur, elle est comparée à Fabrice Rouzier, qui défend la culture haïtienne à l’international. À nous, Haïtiens d’Haïti et de la diaspora, de transformer cette inspiration en action. Comment pouvons-nous, comme Tatiana, faire entendre notre voix et rebâtir notre pays ? Partagez vos rêves pour un Haïti plus fort !

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