Washington, 22 mars 2025 – Dans une nouvelle décision controversée, le président Donald Trump a retiré les accréditations de sécurité de plusieurs figures politiques majeures, dont l’ancienne vice-présidente Kamala Harris et l’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton. Cette mesure s’inscrit dans une série d’actions visant à restreindre l’accès aux informations classifiées à ses anciens rivaux démocrates et autres opposants politiques.
Une purge sécuritaire ciblée
Ce retrait d’accréditation intervient après une décision similaire en février dernier, lorsque Trump avait déjà privé son prédécesseur, Joe Biden, de son accès aux informations confidentielles. Dans un mémorandum officiel, le président a justifié cette nouvelle vague de révocations en déclarant qu’il « n’est plus dans l’intérêt national que ces individus aient accès à des informations classifiées ».
En plus de Harris et Clinton, la liste des personnes visées comprend d’autres figures politiques et anciens hauts responsables, notamment Antony Blinken, ex-secrétaire d’État, ainsi que les anciens élus républicains Liz Cheney et Adam Kinzinger, connus pour leur opposition à Trump. Fiona Hill, ancienne conseillère à la Maison-Blanche sur les affaires russes, figure également parmi les personnalités privées de leur accréditation.
Un élargissement des mesures punitives
Outre ces personnalités politiques, d’autres figures du monde juridique et du renseignement sont concernées. Parmi elles, Jake Sullivan, actuel conseiller à la sécurité nationale, Lisa Monaco, procureure adjointe, ainsi que Mark Zaid et Norman Eisen, avocats spécialisés dans les affaires gouvernementales. Les procureurs Letitia James et Alvin Bragg, connus pour leurs poursuites judiciaires contre Trump, ainsi qu’Andrew Weissmann et Alexander Vindman, critiques de longue date de l’ancien président, ont également été visés.
Cette décision s’inscrit dans la continuité des actions de Trump contre ceux qu’il perçoit comme ses adversaires politiques. Dès son premier mandat, il avait déjà révoqué les accréditations de plusieurs dizaines d’anciens responsables du renseignement, qu’il accusait – sans preuve – d’avoir influencé l’élection présidentielle de 2020 en faveur de Joe Biden.
Un précédent avec Biden en 2021
Ce n’est toutefois pas la première fois qu’un président américain prend une telle mesure. En 2021, Joe Biden avait lui aussi refusé à Donald Trump l’accès aux briefings du renseignement, invoquant son « comportement erratique ». La différence notable réside dans l’ampleur des révocations décidées par Trump, qui touchent un nombre bien plus important de personnalités politiques et institutionnelles.
Une décision aux répercussions politiques
Alors que les critiques fusent, dénonçant une politisation de l’appareil sécuritaire, cette nouvelle initiative de Trump pourrait accentuer les tensions à Washington. Ses opposants y voient une manœuvre visant à affaiblir l’influence des figures démocrates et des républicains dissidents, tandis que ses partisans considèrent cette décision comme une mesure nécessaire pour protéger la confidentialité des informations sensibles.
Avec cette action, Donald Trump continue d’imposer sa marque sur le paysage politique américain, à quelques mois des élections présidentielles. Reste à voir quelles seront les répercussions de cette décision et si elle pourrait être contestée par voie légale.