Dans un récent communiqué daté du vendredi 3 janvier 2025, William O’Neill, expert des Nations Unies sur les droits de l’homme en Haïti, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des attaques violentes perpétrées par des gangs contre le secteur de la santé.
Situation critique pour le personnel de santé
L’expert indépendant des Nations Unies alarme sur la gravité de cette situation, soulignant que les attaques sur des infrastructures médicales et le personnel de santé rendent l’accès aux soins de plus en plus difficile pour les Haïtiens. Décrivant ces agressions comme « scandaleuses », William O’Neill condamne fermement les actions des gangs, qui incluent des enlèvements, des assassinats, ainsi que des actes de vandalisme contre des hôpitaux et cliniques.
Agressions systématiques sur le système de santé
Ainsi, M. O’Neill qualifie ces actes de violences intentionnelles visant à déstabiliser le système de santé plutôt que de simples incidents isolés. Il dénonce également la participation de certains agents de la PNH dans ces attaques perpétrées contre les patients et travailleurs de la santé.
Accès réduit aux soins et départs massifs de personnel médical
En conséquence, seulement 37% des établissements de santé de la capitale, Port-au-Prince, restent partiellement opérationnels, exacerbant la crise sanitaire alors que de nombreux professionnels de santé quittent le pays, préoccupés par leur sécurité.
Conséquences pour la population et l’appel à l’action internationale
La population haïtienne, notamment les enfants vivant dans des conditions précaires, subit de plein fouet les répercussions de cette violence croissante, voyant leur droit à la santé gravement compromis. William O’Neill souligne l’urgence de la propagation de maladies telles que le choléra et la tuberculose, qui représentent des menaces supplémentaires.
L’expert exhorte la communauté internationale à intensifier son soutien aux autorités haïtiennes pour contrer l’insécurité et garantir le droit à la santé pour tous. Il appelle également l’État haïtien à enquêter sur ces attaques et à poursuivre les auteurs selon les principes de la loi.
Violence croissante en 2024
Depuis le début de l’année 2024, plusieurs hôpitaux de Port-au-Prince ont été ciblés par des gangs armés. L’hôpital Bernard Mevs est le plus récent à être attaqué en mi-décembre, où le bloc opératoire, les services d’imagerie, les laboratoires, et la pédiatrie ont été incendiés.
Changement à la tête du Ministère de la Santé
L’ancien ministre de la Santé publique, Dr Duckenson Blema Lorthe, a été limogé suite à une tentative échouée de rouvrir l’hôpital de l’université d’État d’Haïti avant Noël, incident au cours duquel un policier et deux journalistes ont perdu la vie, et sept autres ont été blessés par balles. Cette tragédie et l’inaction supposée du ministre ont conduit à sa destitution.