Port-au-Prince, 15 avril 2025 – Clarens Renois, coordonnateur national du parti UNIR, a exprimé de vives préoccupations ce jeudi 10 avril sur les ondes de Radio Télé Galaxie quant à l’implication de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) dans la lutte contre les gangs armés. Pour le dirigeant politique, une telle décision présente des risques majeurs pour la sécurité de l’État.

« Il faut absolument éviter que des éléments douteux infiltrent les forces de sécurité », a-t-il affirmé, appelant à des enquêtes rigoureuses sur chaque agent de la BSAP avant toute tentative d’intégration aux forces armées.

L’urgence ne doit pas être un prétexte à l’improvisation

Selon Renois, la gravité de la situation sécuritaire ne saurait justifier des décisions précipitées ou mal préparées. Il met en garde contre les effets potentiellement contre-productifs d’une intégration non filtrée de cette unité, soulignant que cela pourrait affaiblir davantage les institutions républicaines déjà fragilisées.

Un Conseil Présidentiel jugé inefficace

Le leader de l’UNIR ne s’est pas limité à cette mise en garde. Il a également critiqué la lenteur et le manque d’action du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) face à l’urgence sécuritaire. Selon lui, le Conseil n’a pas su proposer des mesures concrètes ni rassurer la population depuis sa mise en place.

« La population attend des réponses claires, une stratégie, des résultats. Rien n’est encore palpable », déplore Renois.

Des élections en 2025 ? Une illusion

Face à l’escalade de la violence et à la progression continue des groupes armés, Clarens Renois estime irréalistel’organisation d’élections d’ici la fin de l’année 2025. Il pointe du doigt l’impossibilité logistique dans de nombreuses zones du territoire passées sous contrôle des gangs.

Pour une nouvelle transition plus crédible

Dans ce contexte tendu, Clarens Renois appelle à la mise en place d’une nouvelle équipe de transition, qu’il souhaite « plus compétente, plus crédible, plus engagée ». Il prône une gouvernance inclusive, éloignée des clivages partisans, avec un objectif clair : conduire le pays vers un nouveau gouvernement d’ici le 7 février 2026, date prévue pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

« Il faut une équipe resserrée, honnête, déterminée. C’est la seule voie pour éviter un nouveau vide de pouvoir en 2026 », conclut-il.

Des désistements politiques en série

Bien qu’il ait signé l’accord du 3 avril ayant permis la mise en place du Conseil Présidentiel de Transition, Renois se montre aujourd’hui critique à l’égard de son fonctionnement. Il n’est pas le seul : des formations telles que EDE (Engagés pour le Développement) et les représentants de l’accord Montana ont également pris leurs distances, dénonçant l’absence de résultats, notamment sur le front de la sécurité.

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