Port-au-Prince, 16 avril 2025 – Dans un contexte marqué par une crise humanitaire persistante, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le Protecteur du citoyen, Me Jean Wilner Morin, ont tenu une réunion stratégique ce mardi pour coordonner leurs actions en faveur des droits humains. Cette rencontre s’inscrit dans une volonté affichée du gouvernement de répondre aux urgences sociales tout en préparant des solutions structurelles.
Une priorité : les droits des déplacés
Les échanges ont principalement porté sur la situation alarmante des milliers d’Haïtiens contraints de vivre dans des camps de déplacés, fuyant l’insécurité et les violences des gangs. Un rapport détaillé, actuellement en cours de finalisation, sera publié dans les prochaines semaines. Ce document vise à dresser un état des lieux précis des conditions de vie dans ces camps et à proposer des mesures concrètes pour améliorer l’accès aux services de base : logement, santé et sécurité.
« Cette collaboration illustre notre volonté partagée de placer la dignité humaine au centre de l’action gouvernementale », a déclaré le Premier ministre Fils-Aimé, soulignant l’importance d’une approche coordonnée entre les institutions étatiques et les partenaires internationaux.
Vers une feuille de route commune
Parmi les engagements pris :
- L’amélioration des conditions de vie dans les camps de déplacés, où des familles survivent dans des conditions précaires, sans accès suffisant à l’eau potable ou aux soins médicaux.
- Le renforcement des mécanismes de protection pour les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants, souvent exposés à des risques accrus d’exploitation et de violence.
- Une mobilisation accrue des acteurs locaux et internationaux afin d’harmoniser les interventions et éviter les doublons dans l’aide humanitaire.
Me Jean Wilner Morin a salué cette « dynamique constructive », tout en rappelant l’urgence d’agir face à la détérioration continue des droits fondamentaux en Haïti.
Prochaines étapes : transparence et action
Le rapport en préparation devrait servir de base pour des politiques publiques ciblées, avec un calendrier d’interventions à court et moyen terme. Reste à voir si ces annonces se traduiront par des actions tangibles sur le terrain, dans un pays où les promesses peinent souvent à se concrétiser.
Pour les observateurs, cette rencontre symbolise une tentative de rassurer la population et les partenaires internationaux sur la volonté des autorités de s’attaquer aux crises en cours. Mais dans un climat de défiance généralisée, l’efficacité de ces mesures dépendra largement de leur mise en œuvre effective.