À quelques jours de la transition présidentielle, le président américain Joe Biden a marqué son mandat par une décision symbolique : retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme. Ce geste, annoncé mardi, inverse une mesure controversée adoptée en 2021 par Donald Trump et s’inscrit dans la lignée de la politique d’ouverture initiée sous Barack Obama.

Une initiative pour apaiser les relations bilatérales

Washington, le 15 janvier 2025 – Cette démarche vise à rétablir un dialogue plus constructif avec La Havane, selon des sources proches de la Maison-Blanche. Les autorités cubaines ont accueilli favorablement cette décision, y voyant une opportunité pour renforcer les relations bilatérales et alléger les tensions diplomatiques.

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a rapidement réagi en annonçant une mesure humanitaire majeure : la libération de 553 prisonniers politiques, prévue par étapes dans les semaines à venir. Cette décision découle d’échanges récents entre Diaz-Canel et le Pape François, qui avait plaidé en faveur d’un geste de réconciliation.

Des critiques virulentes de l’opposition républicaine

Cette décision a toutefois suscité un tollé dans les rangs républicains. Marco Rubio, sénateur de Floride, et Ted Cruz, sénateur du Texas, ont condamné cette initiative, qualifiant le geste de « cadeau au régime cubain ».

« À quelques jours de son départ, Joe Biden affaiblit la position des États-Unis face à un régime oppressif, » a déclaré Rubio, soulignant les implications politiques et stratégiques de cette décision.

Une levée incertaine face à la transition politique

Le futur de cette mesure reste en suspens. Le président sortant Donald Trump, qui reprendra ses fonctions la semaine prochaine, a d’ores et déjà annoncé son intention de réinscrire Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme.

En ravivant les débats sur la politique américaine envers Cuba, cette décision de Joe Biden met en lumière les divergences idéologiques entre les deux administrations. Entre efforts de rapprochement et maintien d’une ligne dure, l’avenir des relations entre Washington et La Havane demeure incertain.

Alors que le monde observe avec attention, ce geste final de Biden reflète une vision plus diplomatique de la politique étrangère américaine, contrastant avec les postures plus rigides de son successeur annoncé.

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