New York, 28 janvier 2025 – Les Nations unies ont confirmé ce mardi avoir reçu une notification officielle du gouvernement américain annonçant son retrait de l’Accord de Paris sur le climat. Cette décision, prise sous l’administration de Donald Trump, suscite de vives réactions dans la communauté internationale.
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la notification a été transmise le 27 janvier et le retrait prendra effet un an plus tard, soit le 27 janvier 2026, conformément aux statuts de l’accord.
« Nous réaffirmons notre engagement envers l’Accord de Paris et notre soutien à tous les efforts visant à limiter la hausse des températures mondiales à +1,5°C », a déclaré Dujarric, rappelant l’urgence d’agir face au réchauffement climatique.
Un retrait aux lourdes conséquences
Ce retrait marque la seconde sortie des États-Unis de cet accord international. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà quitté l’Accord de Paris en 2020, avant que Joe Biden ne décide de réintégrer le pacte dès son arrivée au pouvoir en 2021.
Les États-Unis, deuxième plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine, jouent un rôle central dans la lutte contre le réchauffement climatique. Leur retrait risque de compromettre les efforts internationaux visant à limiter les émissions globales et à respecter les engagements de la COP21.
Réactions et inquiétudes à l’international
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. L’Union européenne et plusieurs pays signataires de l’Accord de Paris ont exprimé leur déception, soulignant l’impact négatif de ce retrait sur la coopération climatique mondiale.
« Il est essentiel que les grandes puissances restent engagées dans la transition énergétique. Ce retrait envoie un signal négatif », a déclaré un diplomate européen sous couvert d’anonymat.
D’autres experts estiment que ce désengagement pourrait encourager d’autres pays réticents, notamment certains États producteurs de pétrole, à ralentir leurs efforts en matière de transition écologique.
Un impact sur la politique climatique interne des États-Unis
Sur le plan intérieur, cette décision pourrait également modifier la trajectoire environnementale des États-Unis. L’administration Trump a déjà annoncé vouloir assouplir certaines réglementations environnementales et favoriser la production de charbon, de pétrole et de gaz naturel.
Cependant, plusieurs États américains, comme la Californie et New York, ont affirmé qu’ils poursuivraient leurs engagements climatiques indépendamment du gouvernement fédéral.
Une décision qui pourrait être annulée en cas d’alternance politique
Avec une nouvelle élection présidentielle prévue en novembre 2028, certains experts estiment que ce retrait pourrait être temporaire, si une future administration décide une nouvelle fois de revenir dans l’Accord de Paris.
D’ici là, les conséquences de ce désengagement seront scrutées de près, alors que la planète connaît déjà une année 2024 marquée par des records de chaleur et des catastrophes climatiques accrues.