La Canadienne d’origine haïtienne succède à Justin Trudeau à Papineau, portant haut les couleurs haïtiennes au Canada

Marjorie Michel, fille de l’ancien Premier ministre haïtien Smarck Michel, a été élue députée de Papineau à Montréal sous la bannière libérale, succédant à Justin Trudeau. Une victoire éclatante qui fait vibrer les Haïtiens, d’Haïti à la diaspora, et célèbre un parcours d’excellence.

Une étoile haïtienne à Papineau

Le 28 avril 2025, Marjorie Michel a écrit une page d’histoire en remportant la circonscription de Papineau à Montréal pour le Parti libéral, succédant à l’ex-Premier ministre Justin Trudeau. Cette Canadienne d’origine haïtienne, ancienne élève du collège Sainte-Rose de Lima à Port-au-Prince, incarne un pont entre Haïti et le Canada. « C’est une fierté immense pour nous », confie Jean, un restaurateur haïtien de Montréal-Nord, où la communauté a célébré tard dans la nuit.

Fille de Smarck Michel, Premier ministre d’Haïti de 1994 à 1995, Marjorie a gravi les échelons avec brio. Ex-cheffe de cabinet adjointe de Trudeau et cheffe de cabinet de Jean-Yves Duclos, elle a débuté en politique provinciale en 2008 comme conseillère. Sa victoire à Papineau, bastion libéral, est un symbole d’espoir pour les Haïtiens, de Port-au-Prince à Miami, dans un pays où la crise sécuritaire étouffe les rêves.

Montréal reste libérale, avec des visages nouveaux

Les élections du 28 avril ont conforté la domination libérale à Montréal, avec 16 circonscriptions remportées, une de plus qu’en 2024. Sous la direction du nouveau Premier ministre Mark Carney, le parti a conservé ses fiefs tout en accueillant des figures comme Marjorie Michel. À LaSalle–Émard–Verdun, Claude Guay, ex-PDG d’IBM Canada, a repris le siège au Bloc Québécois, tandis que Gabrielle Ménard, animatrice radio, a remporté Hochelaga–Rosemont-Est.

Dans Bourassa, Abdelhaq Sari, conseiller municipal de Montréal-Nord, a succédé à Emmanuel Dubourg, une autre victoire pour la communauté haïtienne. À New York, où les Haïtiens suivent la politique canadienne, ces succès résonnent. « Voir des nôtres briller, ça nous rappelle qu’on peut réussir malgré tout », partage une étudiante haïtienne. Ces nouveaux visages, dont Marjorie, portent l’espoir d’une représentation forte pour les minorités.

Des bastions résistants, des défis surmontés

Malgré les départs de ténors comme Pablo Rodriguez, en lice pour diriger le Parti libéral du Québec, les libéraux ont tenu bon. À Mont-Royal, Anthony Housefather a repoussé une offensive conservatrice, empêchant une première victoire tory à Montréal depuis 1988. Dans Outremont, Rachel Bendayan, ministre de l’Immigration, a écrasé le co-chef des Verts, Jonathan Pedneault, renforçant le « château fort » libéral.

Alexandre Boulerice (NPD) et Mario Beaulieu (Bloc Québécois) ont sauvé leurs sièges, mais le Bloc a perdu un terrain précieux. Pour les Haïtiens de Montréal, où la politique locale influence les débats sur l’immigration et l’aide à Haïti, ces résultats sont cruciaux. La victoire de Marjorie Michel, en particulier, est un signal fort : les Haïtiens peuvent façonner l’avenir du Canada.

Une inspiration pour Haïti

Le parcours de Marjorie Michel, de Port-au-Prince à Ottawa, est un modèle de résilience. Dans un Haïti où les gangs paralysent Carrefour et où le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dépense un milliard de gourdes sans résultats, son succès rappelle le potentiel de la jeunesse haïtienne. À Cap-Haïtien, où les étudiants rêvent d’opportunités, elle est comparée à Melchie Dumornay, la footballeuse qui brille à Lyon. « Marjorie nous montre qu’on peut aller loin », confie un jeune sur X.

À Paris, où la diaspora plaide pour plus de soutien à Haïti, sa victoire inspire des actions concrètes. Des organisations à Miami espèrent qu’elle influencera les politiques d’immigration, notamment le Temporary Protected Status (TPS), vital pour les Haïtiens au Canada et aux États-Unis. Son rôle à Papineau pourrait aussi peser sur l’aide internationale, alors que le gouverneur Ronald Gabriel a réclamé plus de soutien au G-24.

Un avenir à construire ensemble

Marjorie Michel n’est pas qu’une députée : elle est un symbole de la force haïtienne, un pont entre nos racines et nos aspirations. Alors que Carrefour suffoque sous les gangs et que l’économie haïtienne dépend de l’exemption des tarifs américains, son élection nous rappelle que nos voix comptent. À nous, Haïtiens d’Haïti et de la diaspora, de suivre son exemple et de bâtir un avenir où chaque jeune peut briller. Comment pouvons-nous, comme Marjorie, transformer nos défis en victoires ? Partagez vos rêves pour Haïti !

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