Rudy Giuliani, ancien maire de New York et ex-avocat personnel de Donald Trump, fait de nouveau face à la justice. La juge fédérale Beryl Howell l’a condamné pour outrage au tribunal, une nouvelle accusation qui s’ajoute à ses démêlés judiciaires liés à des actes de diffamation.
Cette affaire remonte à l’élection présidentielle de novembre 2020, lorsque Giuliani avait faussement accusé Ruby Freeman et sa fille, Wandrea “Shaye” Moss, agentes électorales en Géorgie, de manipulations frauduleuses des résultats. Basées sur une vidéo mal interprétée, ses allégations prétendaient que les deux femmes échangeaient une clé USB contenant des votes truqués, une accusation qu’il avait réitérée même après sa première condamnation.
Récidive et lourdes conséquences
Malgré une condamnation précédente en 2023, où il avait été sommé de payer 148 millions de dollars en dédommagements pour diffamation, Giuliani a persisté dans ses propos calomnieux. La juge Howell, estimant qu’il avait violé les termes de l’arrêtement, a imposé des sanctions supplémentaires et prévenu que des amendes journalières seraient appliquées en cas de nouvelles infractions.
Quelques jours avant ce jugement, Giuliani avait également été reconnu coupable d’entrave à la justice par un tribunal de New York. Il n’avait pas rempli ses obligations de divulgation de ses avoirs, ce qui a compliqué les efforts visant à indemniser les deux femmes.
Une descente aux enfers pour Giuliani
Déclaré en faillite en décembre 2023, Giuliani voit sa situation empirer. La justice a annulé sa procédure de faillite, jugeant qu’il n’avait pas été transparent avec ses créanciers. Une chute brutale pour celui qui fut autrefois salué comme « America’s Mayor » après les attentats du 11 septembre 2001.
Ce nouvel épisode judiciaire illustre la fin d’une carrière marquée par des polémiques et des alliances controversées, notamment avec l’ancien président Donald Trump. Âgé de 80 ans, Giuliani laisse derrière lui une héritage terni par ses multiples condamnations.