Le gouvernement vénézuélien offre une récompense de 100 000 dollars (81 000 livres sterling) pour toute information menant à l’arrestation d’Edmundo González, candidat présidentiel de l’opposition en exil.
González, qui a trouvé refuge politique en Espagne en septembre dernier, fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour des accusations de conspiration et de falsification de documents. Il avait promis de revenir au Venezuela avant l’investiture du président Nicolás Maduro, prévue vendredi prochain, dénonçant une élection truquée.
Peu après l’annonce de la récompense, González a révélé son déplacement en Argentine, première étape d’une tournée latino-américaine. Il doit notamment rencontrer samedi le président Javier Milei, critique virulent de Maduro.
Dans ce contexte tendu, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a ordonné au Venezuela de « s’abstenir de détruire » les relevés de vote de l’élection présidentielle de juillet 2024. Ces documents, détaillant les résultats bureau par bureau, sont au cœur de la controverse électorale.
Alors que le Conseil National Électoral (CNE), aligné sur le gouvernement, a proclamé la victoire de Maduro sans fournir les relevés probants, l’opposition affirme que ses propres données, couvrant plus de 80% des bureaux de vote, démontrent une victoire écrasante de González.
Relativement inconnu lors de son inscription comme candidat en mars, cet ancien diplomate discret a progressivement gagné en popularité, dépassant Maduro dans les sondages. Sa campagne, marquée par un ton conciliant, contrastait fortement avec celle de Maduro, qui avait évoqué un « bain de sang » en cas de victoire de son rival.
Pour rappel, la réélection de Maduro en 2018 avait été largement contestée par la communauté internationale, considérée comme ni libre ni équitable.